Eastern Boys

Robin Campillo

Avec Olivier Rabourdin, Kirill Emelyanov, Danil Vorobyev

  • 2014
  • 2h08

Film tous publics avec avertissement : « La tension continue du film peut heurter le public jeune. »

Daniel aborde Marek dans une gare parisienne où ce dernier traine avec sa bande. Il lui propose de le retrouver chez lui le jour suivant. Mais lorsque Daniel ouvre la porte de son appartement le lendemain, il est loin d’imaginer le piège dans lequel il s’apprête à tomber et qui va bouleverser sa vie.

Avec Eastern Boys, Campillo signe, après Les Revenants, un second long métrage aussi ambitieux que réussi sur l’immigration et l’intégration. Loin du manichéisme propre à ce type de sujet, le réalisateur ne donne pas la main au spectateur pour l’éduquer, ne cherche pas à faire un film confortable, il propose au contraire, un film qui dérange, n’impose pas un système de pensée et pourrait même être compris de travers. Car les situations, comme les personnages, sont complexes. Comme le film qui mélange les genres avec un naturel confondant, débutant façon documentaire placé en vigie de Gare du Nord, glissant de façon hallucinante au home invasion puis à la romance improbable et au thriller en Hôtel Ibis. Olivier Rabourdin (Des hommes et des dieux) excelle dans un rôle à plusieurs facettes : quinqua comme les autres, sugar daddy ambigu ou héros mythique. Et il y a dans Eastern Boys ce cheminement assez passionnant où l’on atteint une certaine morale par des voies que beaucoup jugeront parfaitement immorales.

Prix Horizon du meilleur film, Mostra de Venise 2013

Ce film est soutenu par le Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR).