La Cordillère des songes

Patricio Guzmán

  • 2019
  • 1h25

Au Chili, quand le soleil se lève, il a dû gravir des collines, des parois, des sommets avant d’atteindre la dernière pierre des Andes. Dans mon pays, la cordillère est partout mais pour les Chiliens, c’est une terre inconnue. Après être allé au nord pour Nostalgie de la lumière et au sud pour Le Bouton de nacre, j’ai voulu filmer de près cette immense colonne vertébrale pour en dévoiler les mystères, révélateurs puissants de l’histoire passée et récente du Chili.

Grand chroniqueur de l’histoire contemporaine chilienne, Patricio Guzman livre le dernier volet d’une trilogie grandiose sur son pays meurtri par la dictature de Pinochet. La Cordillère des songes, point d’orgue de cette trilogie entamée il y a dix ans, est empreinte d’une poésie qui rend d’autant plus criante la violence du capitalisme dévastateur décrit dans le film. Il y sublime la vision de son inaccessible terre natale, objet des plus beaux songes comme des pires cauchemars, paradis de l’enfance à tout jamais perdu. Après l’avoir observé à partir du lointain cosmos dans Nostalgie de la lumière, accosté depuis le fond des océans dans Le Bouton de nacre, le réalisateur revient par les airs sur les lieux du crime, en survolant la Cordillère des Andes.

OEil d’Or du Meilleur Documentaire – Festival de Cannes 2019
Ce film est soutenu par l’Association Française des Cinémas Art & Essai (AFCAE)