Love is Strange

Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple n’est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new yorkais. Contraints de vendre et déménager, ils vont devoir compter sur l’aide de leur famille et de leurs amis. Une nouvelle vie les éloignant l’un de l’autre, s’impose alors dans leur quotidien.

Ira Sachs aime parler d’amour. Après Keep the Light on, qui évoquait les relations homosexuelles, Ira Sachs revient avec cette version plus posée voire apaisée d’un récit similaire. Romance, drame, comédie dramatique, Love is Strange est au carrefour de tout cela. Mais c’est surtout un film d’une infinie tendresse, brossant un portrait de personnages magnifiquement complémentaires, avec pudeur et sincérité et surtout une justesse de ton admirable. Avec beaucoup d’humilité et sans jamais tomber dans les ornières du moralisme ostentatoire, le film parle d’amour au-delà des barrières des sexes, de l’âge et des genres. Tout est approché avec délicatesse, par petites touches qui sont autant de moments de grâce bouleversants.