Toute la mémoire du monde – Fleurs d’Equinoxe

vendredi 6 décembre 2013 | 20h00
Cinéma LUX

Toute la mémoire du monde

Avec la complicité de l’AFCAE, de l’ADRC et de la Cinémathèque Française.
La seconde édition du festival Toute la mémoire du monde organisée par la Cinémathèque Française se déroule du 3 au 8 décembre 2013. Ce Festival international du film restauré s’adresse à un large public et invite à redécouvrir des pans de l’histoire du cinéma. Partant du constat que certains films présentés dans le cadre du festival sont réédités pour une nouvelle sortie en salles, l’ADRC, l’AFCAE et la Cinémathèque Française ont décidé de proposer des projections « hors les murs » dans des salles Art et Essai d’Ile-de-France et de province.

2 Avant-premières de rééditions

Vendredi 6 décembre | 20h00 | Cinéma LUX

Fleurs d’équinoxe (Higanbana)
DE YASUJIRO OZU, JAPONAIS (VOSTF), 1958-1H55. AVEC SHIN SABURI, KINUYO TANA KA, INEKO ARIMA.

Wataru Hirayama prend très mal l’affront que lui fait sa fille Setsuko en refusant le mariage qu’il a arrangé pour elle. Il va néanmoins rendre visite aux jeunes époux amoureux. De Printemps tardif (1949) au Goût du saké (1962) en passant par Voyage à Tokyo (1953), Ozu introduit sa caméra à l’intérieur de la cellule familiale. Il se sert de la famille comme modèle à taille humaine des déchirements de la société nippone d’après-guerre partagée entre traditions féodales et occidentalisation forcée.
A travers une énième exploration de la relation père-fille, Ozu atteint avec ce premier film en couleur le sommet de son art : l’équilibre parfait entre joie et mélancolie.

Projection suivie d’une rencontre avec Vincent Amiel (essayiste, théoricien du
cinéma, de l’image et des médias, professeur des universités, et critique de cinéma).

Dimanche 8 décembre | 16h00 | Cinéma LUX

La Propriété, c’est plus le vol (La Proprieta non è piu un furto)
DE ELIO PETRI, ITA LIEN (VOSTF), 1973-2H00. AVEC FLAVI O BUCCI, ETTORE GAROFOLO, LUIGI ANTONIO GUERRA.

Total est caissier. Trouvant sa vie monotone il souhaite démissionner mais se rend compte que la richesse de certains de ses clients n’a rien à voir avec le talent. Il décide donc de se mettre à voler : avec discrétion d’abord, puis avec audace. La haine de l’argent est remarquablement décrite dans ce film boudé par les Italiens à sa sortie. Jamais Elio Petri n’aura été si caustique. Il a l’humour de Mocky, la fantaisie de Fellini, la modernité d’Antonioni, la critique de Pasolini, la colère de Rosi, la folie de Ferreri…
Ce mariage de la politique, de la beauté plastique et de l’humour se retrouve sensiblement aujourd’hui chez Paolo Sorrentino.

Partager ce contenu