Morse (Låt den Rätte Komma in)

Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Quand Eli s’installe avec son père sur le même pallier que lui, il trouve enfin quelqu’un avec qui se lier d’amitié. Ne sortant que la nuit, et en t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l’intriguer… et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions mystérieuses. Comprenant qu’Eli est un vampire, Oskar ne s’en trouve que plus complice…

Le film possède autant de virtuosité stylistique que de densité narrative (suffisamment de promesses et d’enjeux pour nourrir dix films actuels). Sa réussite ne vient pas d’une séduction immédiate et n’a rien d’un trompe-l’oeil. C’est un coup de maître au romantisme éblouissant, qui va inoculer un poison doucereux dans vos veines. La meilleure variation vampirique depuis La Sagesse des crocodiles et Aux Frontières de l’aube.