Rock’N Love (You Instead)

Adam, pop star américaine, et Morello, une jeune rockeuse britannique indé, doivent se produire dans le même festival rock : T in the Park en Ecosse. Alors que tout les oppose et qu’ils ne se supportent pas, ils se retrouvent menottés l’un à l’autre. Comment vivre le festival ainsi enchaînés – voir leur conjoint, dormir, se laver et surtout, comment assurer leur concert alors qu’ils ne peuvent pas se séparer ? Malgré tout, petit à petit, Adam semble commencer à apprécier la situation

David Mackenzie a tourné son Rock’n’love en 4 jours, pendant le festival rock écossais T in the Park. De cette démarche spontanée, le film tire une énergie musicale et une durée quasi parfaite. On y avance comme dans les travées d’un concert, bousculé, enthousiasmé ou éreinté par une caméra qui capte des instants au statut incertain (les acteurs sont souvent jetés au milieu de la foule, immergés dans le réel). La modestie des enjeux donne à Rock’n’love une belle légèreté. Mackenzie y évoque nos propres souvenirs de festival et par conséquent de jeunesse, de camping, de boue, de bière en filmant amoureusement ce grand raout rock, ces mouvements de foule en transe, cette galerie d’hurluberlus picaresque. Évidemment, c’est sans grande prétention, mais comme ça ne dure qu’une heure vingt, ça passe comme une lettre à la poste