CINE-CLUB#10 – La Dernière Piste
lundi 21 octobre 2024 | 20h30
Cinéma LUX
Le cinéclub de Rhéa et du LUX propose une soirée visionnage d’un film de patrimoine le lundi à partir de 20h30, suivi d’une discussion collective autour du film diffusé. L’intérêt de cette séance est de proposer un dialogue autour d’un long-métrage emblématique, et laisser s’exprimer les spectateurs afin de recueillir ce qu’ils ou elles ont pu ressentir face au film. Tout l’objectif du cinéclub est de parvenir à faire découvrir des films uniques de tous les horizons autant que de créer ou recréer l’envie de parler de cinéma, et pourquoi pas forger des passions autant qu’amplifier celles déjà existantes.
La Dernière Piste réalisé par Kelly Reichardt
1845, Oregon. Une caravane composée de trois familles engage le trappeur Stephen Meek pour les guider à travers les montagnes des Cascades. Parce qu’il prétend connaître un raccourci, Meek conduit le groupe sur une piste non tracée à travers les hauts plateaux désertiques. Ils se retrouvent perdus dans un désert de pierre.
La faim, la soif et le manque de confiance dans l’instinct de survie de chacun d’entre eux sont autant d’obstacles qui se dressent sur leur chemin.
Le film : La Dernière Piste (Meek’s Cutoff)
KELLY REICHARDT
Avec MICHELLE WILLIAMS, PAUL DANO, BRUCE GREENWOOD
- 2011
- 1h44
1845, Oregon. Une caravane composée de trois familles engage le trappeur Stephen Meek pour les guider à travers les montagnes des Cascades. Parce qu’il prétend connaître un raccourci, Meek conduit le groupe sur une piste non tracée à travers les hauts plateaux désertiques. Ils se retrouvent perdus dans un désert de pierre. La faim, la soif et le manque de confiance dans l’instinct de survie de chacun d’entre eux sont autant d’obstacles qui se dressent sur leur chemin.
La Dernière piste est certainement l’un des films les plus expérimentaux que l’on nous ait donné à voir sur la conquête de l’Ouest. Comme dans Old Joy et Wendy & Lucy, il y a le trajet vers une destination mystérieuse. Dans La Dernière piste, Reichardt creuse les mêmes doutes intimes en suivant l’éclosion d’une fleur, l’émancipation silencieuse d’une femme (Michelle Williams, au diapason) à une époque où les genres sont clairement définis. Reichardt refuse de surcharger le cadre pour ne rien laisser inexpliqué et utilise l’ellipse, le hors-champ, la litote et le contrepoint pour affirmer l’art d’en montrer moins pour signifier plus. On n’est jamais loin de l’éblouissement mélancolique et crépusculaire des néo-westerns élégiaques avec le décor-purgatoire, les personnages fantomatiques et le non-événement comme moteur dramatique. Une fois de plus, dans un contexte différent et avec autant de radicalité, Kelly Reichardt réussit une merveille de concision, toute entière tenue par la croyance dans ce qu’elle raconte. On n’a qu’une seule envie à l’avenir : qu’elle continue à faire des films. Elle ira loin.