Les Garçons sauvages

Bertrand Mandico

Avec Pauline Lorillard, Vimala Pons, Diane Rouxel

  • 2017
  • 1h50

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par le Capitaine, le temps d’une croisière répressive sur un voilier. Les garçons se mutinent. Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation luxuriante. La métamorphose peut commencer

L’univers esthétique de Bertrand Mandico marquait ses courts métrages – regroupés dans l’anthologie Hormona ou dans un splendide coffret édité par Malavida – d’une telle force que le passage au long pour Les Garçons sauvages suscitait fatalement l’inquiétude, la peur d’une indigestion formelle, d’une invasion organique en roue libre. C’était bêtement sous-estimer l’artiste, en pleine possession de son imaginaire à la croisée des années 1920 et 1980, de son écriture tout à la fois visuelle, puissamment littéraire, fondamentalement musicale. Jouant allègrement des élasticités de genre, cette fantasmagorie érotique et ésotérique, adaptée de W. Burroughs – décrite par son auteur comme un «mélange entre une robinsonnade à la Jules Verne et un délire organique façon Burroughs» -, est dans la parfaite lignée des poèmes filmiques de Kenneth Anger ou Guy Maddin tout en lorgnant sur le Querelle de Fassbinder.

Ce film est soutenu par le GNCR (Groupement National des Cinémas de Recherche)