Les Rencontres d’après minuit

Yann Gonzalez

Avec Kate Moran, Niels Schneider, Nicolas Maury, Eric Cantona, Béatrice Dalle

  • 2013
  • 1h32

Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus La Chienne, La Star, L’Etalon et L’Adolescent.

Une bulle de rêve, de poésie déchaînée, qui laisse à sa porte la violence qui déferle sur les écrans. Rien d’autre que du rêve et de la volupté, du désir et du fantasme, dont la circulation induit progressivement la constitution d’une belle communauté humaine () Comme Oliveira, Gonzalez affiche une ambition formelle grandiose tout en assumant une réelle pauvreté financière. Il le fait en conjuguant une théâtralité, un goût du bricolage et une musicalité – des voix, de la bande-son (signée M83) – qui harmonise l’ensemble. Qui a vu ses courts-métrages ne sera pas surpris par ce film qui creuse la même veine romantique, lyrique, hantée par les fantômes, en la portant à un degré de sophistication supérieur, en y apportant aussi plus de douceur et plus d’humour. Les autres prendront le risque d’être décontenancés. Mais le risque n’est-il pas la plus belle chance qui soit ? (Le Monde)

Un casting royal donne au scherzo mousseux et libertin de Gonzalez sa consistance, sa gravité hautement humaines. Pas difficile d’imaginer comment ce type méconnu, qui n’avait sans doute pas de gros chèque à proposer, a su rameuter une si belle pléiade : ses acteurs ont sauté sur de très bons rôles et des dialogues d’une poilante précision, dont aucun comédien sincère ne résisterait à relever le défi. (Libération)

Semaine Internationale de la Critique Cannes 2013