After Life
lundi 6 février 2017 | 19h30
Cinéma LUX
After Life
{En collaboration avec le théâtre de Caen, le LUX propose au public du théâtre une programmation spécifique en rapport avec les propositions de spectacle vivant du théâtre de Caen, que ce soit de l’opéra, du théâtre, de la danse, du cirque }
Autour du Triomphe du Temps et de la Désillusion, de Georg Friedrich Händel, dans une mise en scène de Krzysztof Warlikowski
(Représentations les 3 et 5 février)
Lundi 6 février | 19h30 | Cinéma LUX
After Life
DE HIROKAZU KOREEDA, JAPONAIS (VOSTF-COPIE 35 MM), 1998-1H48.
AVEC SUSUMU TERAJIMA, ARATA, ERIKA ODA…
Dans un endroit mystérieux, les morts doivent mettre en scène un film revenant sur le temps le plus fort de leur vie passée.
«Comme son titre anglais l’indique, After life se situe « après la vie ». Leur dernier souffle rendu, des morts de tous âges émergent d’un puits de lumière. Ils sont accueillis par de jeunes employés sereins et réfléchis, qui les reçoivent séparément dans un bureau fleuri comme une serre et leur expliquent le déroulement des opérations. Chaque défunt a une semaine pour réfléchir au meilleur moment de sa vie. Les fonctionnaires des limbes s’engagent ensuite à re- constituer ce souvenir idyllique à l’aide de décors et de figurants et donnent la garantie aux morts de s’endormir pour l’éternité en oubliant tout, sauf cet instant de bonheur. Comment Hirokazu Kore-Eda parvient-il à s’immiscer avec autant d’acuité dans le fouillis intime des sensations enfouies et inavouables ? Comment arrive-t-il à calmer l’angoisse universelle de la mort, avec cette histoire de reality-show post mortem aussi saugrenue que délicate ? Par un subtil jeu d’images, tout sauf tapageur : le noir et blanc chahute avec la couleur, le 8-mm rivalise avec le 16. Comme dans un cerveau en roue libre où s’entrechoqueraient l’amertume du passé, l’incrédulité du présent et la terreur de l’avenir. En paisible apesanteur, les personnages d’After life vivent à fleur d’âme. Deux mains précautionneuses qui enfouissent des feuilles mortes dans un sac en plastique, deux pieds désolés qui envoient valser la neige dans l’air éternel : les gestes de ces revenants sensibles bouleversent comme ceux de condamnés en sursis. Hirokazu Kore-Eda applique le fameux précepte cinématographique de Jean Cocteau, «filmer la mort au travail». A sa manière : méditative et surnaturelle, comme un songe obsédant.» (Télérama)
Entrée libre pour les abonnés du théâtre sur présentation de leur carte ou du billet du spectacle (dans la limite des places disponibles).