Festival Système [D]urable
jeudi 4 avril 2013 | 19h00
Cinéma LUX
Festival Système [D]urable
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La Petite Marchande de Films présente au Cinéma LUX une sélection de films courts
Cafétéria du Cinéma LUX entrée libre
Programme de 8 x 4 minutes repris à 19h45 et 20h30
Réalisation Benoit Théau
<img1184|left> BedZED, un quartier écologique pilote
Banlieue sud de Londres, Angleterre 8 minutes
En 2000, a été créé un quartier « écologique » en Angleterre, près de Sutton, dans la banlieue sud de Londres. Il comprend quatre-vingt dix logements ainsi que 2300 m² de bureaux. Ce quartier a reçu le nom de BEDZED, ce qui signifieBeddington Zero (fossil) Energy Development. Ce projet pilote montre qu’il est possible de créer des espaces de vie et de travail en cohérence avec les principes d’un développement durable. L’architecture a été pensée afin d’offrir un cadre de vie attractif et un environnement agréable. Chaque logement dispose d’une serre exposée au sud. Cette serre permet de capter la chaleur et la lumière du soleil ; des panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité.
Des murs très épais et des triples vitrages assurent une très bonne isolation des bâtiments. Les dépenses en chauffage sont de l’ordre de 10 % de celles d’une construction classique. Une centrale produit électricité et eau chaude sanitaire. Elle est alimentée par des plaquettes de bois, en fait des résidus provenant de surfaces forestières locales. L’eau de pluie est stockée puis réutilisée. Une partie des eaux usées est traitée sur site. Les habitations ont attiré des gens ayant des revenus faibles et d’autres qui disposent de revenus élevés. L’empreinte écologique de BEDZED est deux fois moindre que celle d’un quartier traditionnel.
<img1186|left> La maison passive
Allemagne et Autriche 8 minutes
Grâce à une excellente isolation, les besoins en énergie d’une maison passive sont très réduits. Le principe est celui de la thermos. En cas de nécessité, une mini pompe à chaleur complète les apports en chauffage et en eau chaude : la consommation d’énergie ne doit pas excéder 15 KWh par m² et par an.
Il est important qu’il n’y ait pas de pont thermique et que le bâtiment soit étanche à l’air. La maison passive dispose d’un système de ventilation à double flux : l’air entrant est réchauffé par l’air qui sort de l’habitation.
Au Vorarlberg, en Autriche, on construit des logements sociaux selon le concept de la maison passive. La première construction passive à deux étages date de 1995. Depuis le début de l’année 2007, est entrée en vigueur une nouvelle loi, qui oblige les constructeurs de logements sociaux à construire en conformité avec les normes des maisons passives. C’est le seul Land en Autriche, mais aussi sûrement la seule région du monde, où une telle loi a été décrétée.
La ville de Darmstadt, en Allemagne, a créé un quartier expérimental, dénommé K6. La circulation des voitures y est interdite. Les habitants disposent de grands espaces verts. Le quartier compte déjà 72 logements passifs et une cinquantaine sont en construction. Les autres logements sont des constructions à basse consommation d’énergie.
Actuellement, il existe environ 10000 maisons passives dans le monde, dont 8000 en Allemagne et 1500 en Autriche.
Les investissements pour les maisons passives sont supérieurs à ceux d’une maison conventionnelle en raison des coûts d’isolation supplémentaires. Une maison individuelle passive présente un surcoût de 8 à 10 % et les logements mitoyens à étages, de 3 à 4 %.
A Darmstadt, il existe un Institut de la Maison Passive. Cet organisme réalise des bilans énergétiques des bâtiments met au point des matériaux qui permettent d’économiser l’énergie et organise des formations pour les architectes et les maîtres d’oeuvre sur les possibilités d’économie d’énergie dans les bâtiments.
On peut aussi rénover les habitations anciennes selon les principes de la construction passive. On parle alors de « facteur 10 » car la consommation d’énergie due au chauffage est divisée par dix.
<img1187|left> Malmö, ville du Futur
Malmö, Suède 8 minutes
La ville de Malmö est située au sud de la Suède. Autrefois ville industrielle, Malmö centre aujourd’hui son activité sur la culture et les technologies de l’information. La ville est désormais reliée à Copenhague, capitale du Danemark, par un pont qui traverse le détroit d’Öresund.
Au début des années 1990, la municipalité s’intéresse aux trois dimensions sociale, écologique et économique du développement durable, et les activités entreprises s’inscrivent dans un Agenda 21 local.
La ville facilite la diversité des modes de déplacement : vélo (390 kilomètres de pistes cyclables), train, bus (qui utilise du gaz naturel)
Seulement la moitié des déplacements s’effectuent en voiture.
Le quartier Bo01 a été aménagé depuis 2001 dans une ancienne zone portuaire et industrielle (on y construisait des bateaux). Pour les promoteurs, il s’agit d’une ville au service des habitants, dans laquelle la nature est également respectée. Les logements y sont conçus de façon durable : mise en uvre de sources d’énergie renouvelable (tous les besoins y sont couverts par les énergies solaire, éolienne ou hydraulique), économies d’énergie, bonne gestion des déchets
Des quartiers anciens, tels qu’Augustenborg, sont rénovés en fonction des exigences du développement durable ; les habitants participent à ces opérations.
Les aspects sociaux sont largement pris en considération. Dans les quartiers défavorisés, des organismes, aidés par la municipalité, agissent dans le cadre de l’éducation, de la santé et de l’environnement urbain. Le but est de répondre le mieux possible aux besoins exprimés par la population.
Parallèlement à ces créations et aux rénovations urbaines, Malmö propose des actions d’éducation au développement durable, en particulier à destination des enfants.
Dans les quartiers, la contribution des habitants est sollicitée, d’une part, pour participer aux projets qui les concernent directement, et d’autre part pour débattre de questions plus générales.
Malgré les difficultés rencontrées, telle la coopération entre les différents services, la Ville de Malmö veut poursuivre son expérience ; peu à peu, le changement devient l’affaire de chacun.
<img1185|left> Le choix d’une ville durable
Freiburg-en-Brisgau, Allemagne 8 minutes
Depuis 30 ans, la ville de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne a choisi d’améliorer son environnement, en particulier dans trois domaines : déplacements, déchets, énergie. Les déplacements à vélo et dans les transports en commun sont encouragés : 400 kilomètres de pistes cyclables ont été aménagées, les habitants peuvent emprunter les transports en commun pour un prix faible. Les déchets sont triés et valorisés sous forme d’énergie. Des économies d’énergie importantes sont réalisées et les sources d’énergie renouvelables sont privilégiées.
La ville a su attirer des entreprises spécialisées dans l’environnement, à l’image de la Solar Fabrik, qui fabrique des panneaux photovoltaïques. La politique environnementale de Fribourg a permis la création de 10 000 emplois dans le domaine de la protection de l’environnement.
A partir du milieu des années 1990, deux nouveaux quartiers (Vauban et Rieselfeld) ont été construits. L’objectif était à la fois l’économie d’énergie et l’ « excellence environnementale ». L’isolation des logements est remarquable et une partie l’énergie dont les habitants ont besoin est produite sur place. Deux autres aspects essentiels ont guidé les concepteurs de ces quartiers : la mixité sociale et la cohabitation entre les générations. Les habitants ont participé à la création de leur quartier.
Retrouvez les programmations de la petite Marchande de Films sur www.lapetitemarchandedefilms.org