Focus #16 > La Saga des paysans de la Manche
mardi 21 septembre 2010 | 21h15
Cinéma LUX
Focus #16 > La Saga des paysans de la Manche
Dans le cadre des 50 ans du Cinéma LUX.
Seizième rendez-vous du cycle « Focus sur la création régionale ».
Projection en présence du réalisateur.
La Saga des paysans de la Manche, de 1945 à nos jours
Documentaire de Thierry Legrand, français (vidéo, 2010-2×52′).
Une production Zorilla Productions.
La Saga des paysans de la Manche vous propose de découvrir l’histoire du
monde agricole de la Manche et ses incroyables bouleversements depuis 60
ans : de l’enthousiasme des trente glorieuses, en passant par l’ébranlement
des certitudes et les nombreuses interrogations qui apparaissaient dans un
monde en constante mutation.
Partie 1 : Les trente glorieuse
A la sortie de la guerre, en 1945, deux priorités s’imposent: reconstruire et nourrir la population. Les paysans de la Manche qui vivent alors d’une agriculture traditionnelle et d’autosubsistance doivent relever le défi de produire plus. Cette première partie passe en revue toutes les composantes qui ont permis l’essor formidable de l’agriculture de 1945 jusqu’au milieu des années 70 : agrandissement des fermes, arrivée de la mécanisation, nouvelles structures syndicales, mise en place du Marché Commun Agricole… Des hommes et des femmes du département de la Manche racontent cette formidable mutation qui les a conduits, en une seule vie, de la traite du lait à la main jusqu’aux robots de traite complètement automatisés. Nombreuses archives inédites et témoignages permettent de revivre cette aventure humaine hors du commun.
Partie 2 : Du productivisme au doute
En ce début des années 70, l’agriculture française a achevé son émancipation. L’enjeu n’est plus de nourrir la population du pays, mais de faire de l’agriculture le fer de lance de l’économie française à l’export et le moteur de la construction européenne. Paradoxalement, la PAC, la politique agricole commune européenne devient la bête noire des agriculteurs avec les quotas laitiers. De l’enthousiasme d’après guerre et des succès indéniables de notre agriculture, le doute s’installe renforcé par les nombreuses crises rencontrées par l’agriculture (le veau aux hormones, pollution des nappes phréatiques, maladie de la vache folle). L’unité paysanne se fissure avec de nouveaux syndicats plus contestataires du productivisme à tout crin et le malaise paysan s’installe.