93 romans, 2472 personnages – et beaucoup de cafés dit-on ! – ont fait de La Comédie humaine, le chef d’œuvre de Balzac. Son ambition ? Concurrencer l’état-civil en établissant une histoire naturelle et totale de la société. Rien que ça ! Et voilà qui ne fait même pas peur au collectif du Nouveau Théâtre Populaire dont le nouveau projet défie les meilleures séries : porter cette fresque colossale à la scène et témoigner d’un siècle violent, préfigurant déjà le nôtre. Pour cela, il s’inspire de deux romans que Balzac considérait lui-même comme la colonne vertébrale de sa saga : Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes. Déclinés ici en trois pièces qui relatent l’ascension et la chute de Lucien de Rubempré, alter ego de Balzac et probablement  l’un de ses personnages les plus connus. Écrivain sans fortune qui aspire à la gloire littéraire sous les feux de la capitale, Lucien ne rencontrera hélas que la désillusion, l’échec et la déchéance. Un récit initiatique que la compagnie transpose à notre époque, entre opérette, comédie et tragédie : dialogues modernisés, costumes contemporains. Une ambition folle et des moyens modestes : Balzac n’est pas loin ! Tout comme la conviction que le théâtre peut aussi représenter la société dans sa totalité !