Cinéma britannique > Les 39 marches
lundi 5 octobre 2020 | 9h00
Cinéma LUX
Le Cinéma britannique
L’histoire n’a pas toujours été tendre avec le cinéma britannique, et pour cause, le cinéma « Made in Britain » est un électron libre, difficile à étiqueter ou à analyser à l’aide de formules générales ou de grands courants artistiques.
François Truffaut, Roger Manvell, Pauline Kael… nombreux sont les critiques qui ont, au cours du siècle passé, dénigré le cinéma d’Outre Manche. Dans le journal britannique The Gardian du 12 décembre 1991, le chroniqueur Adrian Turner dénonçait « la médiocrité, la routine et le manque de professionnalisme » du cinéma britannique avant de poser la question : « Qui se soucie encore de savoir s’il existe ou non un cinéma britannique ? ».
La question semble stérile car oui, il existe bel et bien un cinéma britannique qui possède sa propre histoire et ses propres spécificités en rapport avec la vie culturelle, politique et sociale de son pays. Mais la question plutôt pertinente ici est de savoir qui s’en soucie.
C’est que même les britanniques semblent, dans un premier temps, ne pas s’être intéressés à leur propre cinéma. Outre manche, le cinéma fut longtemps considéré comme un divertissement pour les masses populaires et faire carrière dans le monde du spectacle demeurait peu recommandable. De plus, dès les années 20, le grand public britannique montre très vite sa préférence pour les productions étrangères, et plus fortement les films américains proposés en abondance dans les cinémas. L’arrivée du parlant ne changea pas la donne, les britanniques étant, à l’instar de leur confrères américains, anglophones.
Cette concurrence avec Hollywood ne facilita pas la tâche au cinéma britannique. Ainsi, le critique Nick Roddick déclarait avec justesse dans l’un des essais du recueil British cinéma now (1985) : « Si les états-unis parlaient l’espagnol, nous aurions une industrie cinématographique ».
Il faut être solide pour pouvoir faire face à la machine Hollywoodienne et rétrospectivement, le cinéma britannique étonne par sa diversité, sa capacité à se renouveler et à surprendre. On lui reconnait davantage depuis quelques décennies sa singularité, son insolence, son autodérision et sa franchise, notamment grâce aux ouvrages spécialisés sur le sujet comme ceux du critique français Philippe Pilard.
Pour cette année universitaire 2020-2021, nous vous proposons de découvrir ou de re-découvrir l’histoire du cinéma britannique sur une période s’étirant des années trente à nos jours. À travers une sélection de huit films hétéroclites, nous tenterons de définir les particularités cinématographiques, esthétiques, historiques et narratives de ce cinéma souvent sous estimé.
– Lundi 5 octobre 2020 > orange fonce]Les 39 marches de Alfred Hitchcock (1935, 1h25)
– Mercredi 25 novembre à 20h via [La 25ème Heure : orange fonce]Le Narcisse noir de Michael Powell (1949, 1h40)
– Mardi 15 décembre à 20h via Monty Python : Sacré Graal de Terry Jones et Terry Gilliam (1975, 1h30)
– Mercredi 24 au mercredi 31 mars : Accès au film Fish Tank de Andrea Arnold (2009-2H02).
Attention : port du masque obligatoire dans TOUT le cinéma, temps de séance et débat compris jusqu’à nouveau décret.