L’Étreinte du serpent – Théâtre CÔTÉ LUX
lundi 6 avril 2026 | 20h30
Cinéma LUX
Théâtre CÔTÉ LUX saison 2025/2026
Depuis de nombreuses années, le Cinéma Lux enrichit la programmation du théâtre de Caen d’un regard cinématographique. En effet, chaque saison, le LUX propose au public du théâtre de Caen une programmation spécifique en rapport avec les propositions de spectacle vivant du théâtre de Caen, que ce soit de l’opéra, du théâtre, de la danse, du cirque…
Pratique : Pour les spectateurs du Théâtre de Caen, entrée libre aux séances sur présentation du billet du spectacle concerné ou de leur carte abonné, dans la limite des places disponibles.
Programmation sous réserve de modifications : pour la programmation définitive et les dates et horaires de passage des films, consultez les programmes du Cinéma LUX et les documents édités à l’occasion de chaque Côté LUX.
Côté LUX – L’Étreinte du serpent de Ciro Guerra (2015 – 2h05 VOSTFR – 06 avril 2026 à 20h30
Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.
Côté Théâtre – Autour de La Tempête ou la voix du vent – 31 mars 2026 à 20h00 – pièce de théâtre en cinq actes de William Shakespeare (1564-1616), créée le 1er novembre 1611
Feux de théâtre, magie, marionnettes, masques, lumières noires : si avec cette Tempête, le vent souffle, alors c’est en un tourbillon d’effets fabuleux, prompts à émerveiller petits et grands. Omar Porras s’empare avec jubilation de cette pièce mythique, l’une des dernières de Shakespeare. Dans des décors et des costumes dignes de Miyazaki, il revisite les desseins de vengeance du mage Prospero et les célèbres amours de Miranda et Ferdinand. Si comme toute création d’Omar Porras, cette Tempête célèbre le théâtre, sa machinerie, celle-ci puise aussi dans la culture lointaine des pueblos originarios et chante les richesses d’une Amérique métissée. Lorsque Shakespeare écrit cette pièce, Christophe Colomb a découvert l’Amérique depuis plus d’un siècle. Et ce sont aussi les fantômes du colonialisme qu’Omar Porras, à l’aune de sa propre histoire, convoque dans cette relecture. ?Mais si le mage Prospero fait advenir la tempête sur son île lointaine, c’est bel et bien une fable enchanteresse et humaniste qu’Omar Porras, magicien à sa façon, fait naître lui sur la scène. Une fable où la Nature a son mot à dire – selon lui, la tempête est une émotion de la Terre –, tout comme le pardon, la justice et la réconciliation.
Le film : L’Etreinte du serpent
Ciro Guerra
Avec Jan Bijvoet, Brionne Davis, Nilbio Torres
- 2015
- 2h05
Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.
Plusieurs acteurs non professionnels indios illuminent ce film magnifique dont la réflexion porte sur la place de l’homme sur la planète et sa responsabilité quant à son avenir. Irrésistiblement, ce film évoque Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad et Apocalypse Now, de Coppola qui en est une libre adaptation. Dans le premier l’action se déroule sur un fleuve africain, dans le second sur une rivière Vietnamienne et nous voici en Amazonie. Mais l’esprit de la quête, quel que soit son but avoué reste le même : trouver, en remontant le courant, une vérité. Et dans les trois, il y aura aussi la rencontre avec la folie des hommes qui ont bâti, dans le secret de la forêt, des sociétés démentes
et dictatoriales. La dérive d’un catholicisme imposé aux Indios nous donne en effet ici une scène hallucinante de violence.
«Les images splendides signées du directeur photo David Gallego rendent la troublante expérience de cette immersion amazonienne particulièrement mémorable.» (Libération)
Art Cinema Award Quinzaine des Réalisateurs Cannes 2015. Ce film est soutenu par le Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)