Melancholia – Université Inter-Âges

lundi 23 mars 2026 | 9h00
Cinéma LUX

Université Inter-Âges 2025/2026

À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre…


Après un an consacré au cinéma japonais, je vous propose, pour cette année universitaire 2025-2026, de nous retrouver autour d’un cycle consacré à l’histoire du cinéma nordique. Un ensemble de cinématographies issues de pays relativement peu peuplés – Suède, Danemark, Norvège, Finlande, Islande – mais à la production artistique d’une richesse remarquable. Si ces cinémas ont longtemps été méconnus du grand public, ils n’en sont pas moins marqués par des figures majeures, de Carl Theodor Dreyer à Ingmar Bergman, dont l’influence s’étend bien au-delà de leurs frontières nationales.

L’intérêt de la France pour la culture nordique s’est d’ailleurs manifesté dès le XXe siècle, et ne cesse de croître, porté aujourd’hui par l’attrait pour les séries scandinaves, les polars venus du Nord ou encore une certaine esthétique minimaliste prisée dans les arts visuels contemporains. À travers une sélection de huit films variés, s’étalant des années 50 à nos jours, nous explorerons les spécificités de ce cinéma du Nord, en l’analysant sous un angle historique, narratif et esthétique.

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Le film : Melancholia

Lars von Trier

Avec John Hurt, Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg

  • 2011
  • 2h10

À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la sœur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre…

D’emblée, la bouleversante ampleur des images vous happe, vous emballe dans une sorte d’hypnose exaltante : les images de Lars Von Trier sont l’éblouissante démonstration qu’il n’est pas besoin de prothèse 3D pour faire éprouver la sensation de relief, de profondeur, d’espace. La beauté cosmique des images se conjugue dans une sensualité éblouissante avec la musique de Wagner qui magnifie le long prologue : Tristan et Yseult, le sommet du romantisme, le point culminant de l’amour, fou parce qu’impossible, condamné à lier les amants pour l’éternité dans une fin tragique et brutale, un amour trop puissant pour s’enliser dans la médiocrité d’une vie trop commune

C’est un film magnifique et exaltant sur lequel plane l’ombre de la mort : sur les invités, sur Justine, sur l’espoir, sur la planète. C’est un film de fin du monde « D’une certaine façon, le film a une fin heureuse » ironise Lars Von trier, après avoir démontré, tout au long de ce qui est probablement son plus beau film, que désespoir et volupté ne sont pas incompatibles, bien au contraire.

Prix d’interprétation féminine pour Kirsten Dunst au Festival de Cannes 2011

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