Richard Dindo > Journal de Bolivie
jeudi 4 décembre 2014 | 20h30
Université de Caen > Amphi Daure
Richard Dindo > Journal de Bolivie
Une projection organisée à l’occasion du séminaire «Fiction/Non Fiction : autour du Carnet de Voyage» organisé par le LASLAR : Séance consacrée à la fictionnalisation des carnets de voyage de Ernesto «Che» Guevara avec : Joaquin Manzi, Maître de Conférences à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV) qui parlera plus particulièrement des carnets de voyage de Ernesto Che Guevara et du film Carnets de voyage de Walter Salles et Anouck Linck, Maître de Conférences à l’Université de Caen (LASLAR) qui parlera du film Ernesto Che Guevara, le journal de Bolivie de Richard Dindo. Séance coordonnée par Ina Salazar, Professeur (LASLAR).
Projection du film :
Ernesto Che Guevara, journal de Bolivie
de Richard Dindo, suisse, 1997-1h32.
En octobre 1967, une nouvelle venant de Bolivie parcourt le monde : le légendaire guérillero Ernesto « Che » Guevara est mort. L’armée bolivienne annonce qu’il a été tué les armes à la main et présente, lors d’une conférence de presse, le journal que le « Che » a écrit pendant les onze mois de la guérilla bolivienne. Du départ mystérieux d’Ernesto « Che » Guevara de Cuba à son arrivée à La Paz, des premières embuscades tendues à l’armée bolivienne jusqu’à sa dernière journée dans la vallée du Yuro, le film le suit pas à pas et fait renaître sa voix éteinte à travers son Journal lu par Jean-Louis Trintignant. A la lecture de ce journal se mêlent des témoignages poignants : paysans, soldats de l’armée bolivienne (appuyée en hâte par la CIA), et celui, bouleversant, de l’institutrice de La Higuera où le « Che » est exécuté le 9 octobre 1967.
La figure du « Che » dans Ernesto « Che » Guevara, Le Journal de Bolivie (1994) est celle d’un anti-héros absolu, dont le journal retrace les onze mois de guérilla bolivienne et sa longue marche vers la mort. Le froid, la faim, les souffrances de la marche, l’ennemi partout présent, les compagnons tués
rendent le « Che » profondément vulnérable, et si quelques archives aident à la compréhension historique de l’action politique du Che, l’intérêt du film se situe ailleurs, dans la vision ascétique et solitaire d’un homme traqué. (Escales documentaires)
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur Richard Dindo animée par Anouck Linck.
Petit-fils d’immigrés italiens venus s’installer en Suisse, né à Zurich en 1944, Richard Dindo quitte l’école à l’âge de 15 ans et se met à voyager, exerçant divers métiers alimentaires. Il s’installe à Paris en 1966. Autodidacte, il devient réalisateur en visionnant plusieurs films par jour à la Cinémathèque française et en lisant des centaines de livres. En 1970, il retourne en Suisse pour réaliser son premier film, La répétition (Die Wiederholung). Depuis, vivant à Zurich et à Paris, il a réalisé plus de vingt documentaires et un film de fiction, El Suizo. Les films de Dindo sont projetés dans le monde entier, et de nombreuses rétrospectives lui sont consacrées en Allemagne, en France, aux Etats-Unis, au Canada et en Argentine.
3,50 (Adhérents Ciné-Club en LVE et Hardz)