Toute la mémoire du monde #2 – Contes d’Hoffmann
dimanche 1 février 2015 | 14h00
Cinéma LUX
Toute la mémoire du monde #2
Avec la complicité de l’AFCAE, de l’ADRC et de la Cinémathèque Française.
La seconde édition du festival Toute la mémoire du monde organisée par la Cinémathèque Française se déroule du 3 au 8 décembre 2014. Ce Festival international du film restauré s’adresse à un large public et invite à redécouvrir des pans de l’histoire du cinéma. Partant du constat que certains films présentés dans le cadre du festival sont réédités pour une nouvelle sortie en salles, l’ADRC, l’AFCAE et la Cinémathèque Française ont décidé de proposer des projections « hors les murs » dans des salles Art et Essai d’Ile-de-France et de province.
Pour chaque place vendue une entrée gratuite à la Cinémathèque Française !
4 Avant-premières de rééditions
Jeudi 29 janvier | 20h45 | Cinéma LUX
Contes cruels de la jeunesse
DE NAGISA OSHIMA, JAPONAIS (VOSTF), 1960-1H36.
AVEC YUSUKE KAWAZU, MIYUKI KUWANO, YOSHIKO KUGA.
Makoto, une adolescente un peu perdue à la recherche d’expériences nouvelles et de sensations fortes, accepte de suivre des inconnus dans leurs voitures. Un jour, elle rencontre un jeune homme, Kiyoshi, mi-étudiant, mi-délinquant, et décide de quitter sa famille pour aller vivre avec lui…
Véritable manifeste où le cinéaste met en parallèle érotisme, violence et politique de façon saisissante, en usant avec audace du scope et de la couleur.
Projection suivie d’une rencontre avec David Vasse (essayiste, professeur des universités, et critique de cinéma).
—–
Vendredi 30 janvier | 18h00 | Cinéma LUX
Mouchette
DE ROBERT BRESSON, FRANÇAIS, 1967-1H22.
AVEC NADINE NORTIER, JEAN-CLAUDE GUILBERT, JEAN VIMENET.
Mouchette, une adolescente taciturne, dont le père est alcoolique et la mère gravement malade, vit dans la solitude. Un soir d’orage, alors qu’elle rentre de l’école, elle s’égare dans la forêt. Elle accepte l’hospitalité d’un braconnier, Arsène, qui abuse d’elle.
Bernanos disait de son livre qu’il racontait « l’impossibilité qu’ont les pauvres gens de comprendre où leur vie est engagée ». L’adaptation de Bresson reste fidèle à cette idée initiale, et évacue toute psychologie, pour lui substituer une attention aigue aux moindres gestes des personnages, filmés avec une précision et une limpidité sans égale. Mouchette est un film très dur, de l’aveu de Bresson : « L’atroce du roman de Bernanos menaçait de devenir, à l’écran, insupportable ; à mes risques et périls, je ne l’ai pas adouci. » Ce film, épuré à l’extrême, amorce une évolution dans la carrière du cinéaste : « Les premiers personnages de Bresson se donnaient un but à atteindre. Dans Mouchette, ni projet ni même vocation ; le personnage n’est plus qu’un destin. » (Jean Sémolué).
—–
Samedi 31 janvier | 2030 | Cinéma LUX
Apocalypse Now
DE FRANCIS FORD COPPOLA, AMEICAIN (VOSTF), 1979-3H22.
AVEC MARTIN SHEEN, MARLON BRANDO, FREDERIC FORREST.
Cloîtré dans une chambre d’hôtel de Saigon, le jeune capitaine Willard, mal rasé et imbibé d’alcool, est sorti de sa prostration par une convocation de l’état-major américain. Le général Corman lui confie une mission qui doit rester secrète : éliminer le colonel Kurtz, un militaire aux méthodes quelque peu expéditives et qui sévit au-delà de la frontière cambodgienne.
C’est toujours magistral, aussi fou, entre voyage halluciné et quête initiatique. Un chef d’oeuvre. «Coppola s’affirme comme un cinéaste de la démesure. Nul mieux que lui ne pouvait nous faire sentir toute la complexité d’un conflit lui-même démesuré. (Positif 1979).
Palme d’Or Festival de Cannes 1979
—–
Dimanche 1er février | 14h00 | Cinéma LUX
Les Contes d’Hoffmann
DE MICHAEL POWELL, EMERIC PRESSBURGER, BRITANNIQUE (VOSTF), 1951-1H55.
AVEC ROBERT HELPMANN, MOIRA SHEARER, LUDMILLA TCHERINA.
Hoffmann, un poète, attend la belle Stella dont il est épris dans une taverne où elle doit le rejoindre. En attendant la ballerine, il se prend à repenser aux trois grandes histoires d’amour de sa vie: la poupée Olympia animée par la magie, la chanteuse Antonia et la courtisane maléfique Giulietta.
Les Contes d’Hoffmann est une perle du Technicolor. Chaque conte est habillé d’une couleur différente, qui lui donne une identité propre et forte. Olympia baigne dans un lumineux jaune vif, Giulietta dans un rouge vénéneux et Antonia dans un bleu froid. Les décors sont hors normes, entre fiction et réalité, une véritable fantasmagorie visuelle. Hein Heckroth, directeur artistique du film, vient du milieu théâtral : le plateau de tournage s’est ainsi rempli de mers en plastiques, d’escalier à plat, entre carton-pâte et décors peints. Dans ce déluge de couleurs saturées, Les Contes d’Hoffmann est un mélange de genre remarquablement original, passant du musical à l’expressionnisme allemand, avec quelques incursions dans le fantastique.