Antiviral

Brandon Cronenberg

Avec Caleb Landry Jones, Sarah Gadon, Malcolm McDowell

  • 2013
  • 1h44

La communion des fans avec leurs idoles ne connaît plus de limites. Syd
March est employé d’une clinique spécialisée dans la vente et l’injection de
virus ayant infecté des célébrités. Mais il vend aussi ces échantillons, pour
son propre compte, à de puissantes organisations criminelles. Sa méthode
pour déjouer les contrôles de la clinique : s’injecter les virus à lui-même…

Mais ce procédé va s’avérer doublement dangereux : porteur du germe
mortel ayant contaminé la star Hannah Geist, Syd devient une cible pour les
collectionneurs…
Antiviral, fascinante parabole sur la starification 2.0, est un
film de son époque noire, glacée et destructrice. Science folle, chair molestée,
regard médical, c’est l’oeuvre d’un jeune cinéaste qui s’affirme déjà en héritier
tout en développant son langage propre.
On retrouve cette fascination
organique pour le corps qui était omniprésente chez le père (Frissons,
Chromosome 3, Videodrome, Existenz) et que le fils met en scène dans une
ambiance froide et clinique, qui tranche et apporte une tension tout au long du
film.
Généreux et parfois maladroit, infecté par le cinéma du papa sans tomber
dans la copie, bourré de réflexions aussi riches que déstabilisantes, d’images
puissantes, et ouvertement pessimiste, Antiviral est un de ces premiers films
qui marquent la naissance d’un auteur pas comme les autres.

Sélection Officielle Un Certain Regard Cannes 2012