Aux mains des hommes

Katrin Gebbe

Avec Julius Feldmeier, Sascha Alexander Gersak, Annika Kuhl

  • 2014
  • 1h50

A Hambourg, le jeune Tore est à la recherche d’une nouvelle vie au sein d’un groupe religieux appelé les «Freaks Jésus». A la suite d’un accident de voiture, il croit à un miracle en rencontrant un père de famille nommé Benno. Tore emménage avec lui et sa famille. Mais Benno n’est pas l’être bon et généreux que Tore imaginait. Les humiliations et la violence qu’il lui fait bientôt subir vont mettre à l’épreuve la foi de Tore.

Ce premier film tout sauf tranquille n’est pas un vulgaire exercice de sadisme. Tel un savon, il glisse sans cesse entre les mains de celui qui voudrait le faire rentrer dans une case, le définir moralement. La réalisatrice, qui cite Haneke ou Salo parmi les films qui lui ont donné envie de faire du cinéma, n’a pas peur de se frotter à la cruauté de ses personnages, ne craint pas de filmer une relation étouffante et ses scènes parfois éprouvantes () Aux mains des hommes parle-t-il de masochisme, de dépendance, de la grâce ? Qu’importe, c’est précisément cette incroyable ambiguïté qui en fait l’un des films les plus passionnants du moment. (Film de Culte)