Comme le vent

Marco Simon Puccioni

Avec Valeria Golino, Filippo Timi, Francesco Scianna

  • 2014
  • 1h32

Armida Miserere est l’une des premières femmes directrices de prison d’Italie. Régulièrement menacée de mort, elle n’a pas froid aux yeux et impose son autorité tout en s’appliquant à faire respecter les droits des détenus. À la fois forte et fragile, pugnace et sensible, elle rêve aussi d’une vie familiale sans histoire. Sa vie bascule le jour où son mari se fait brutalement assassiner par la mafia. Désormais sans attache, elle accepte la direction de prisons parmi les plus dures d’Italie, sans jamais renoncer à sa quête de vérité et de justice.

Comme le vent s’inscrit dans la tradition d’un cinéma italien politique et engagé, porté par les films-dossiers de Francesco Rosi (L’Affaire Mattei, Main basse sur la ville), mais le réalisateur nous livre également un portrait de femme saisissant et un bel hommage à une grande dame de la justice italienne, incarnée ici par Valeria Golino, déjà magnifique dans Respiro d’Emanuele Crialese. La lutte contre la mafia n’est qu’une toile de fond à un thriller psychologique passionnant : qu’est-ce qui a bien pu pousser une femme aussi forte, respectée et crainte à se suicider ? Telle est la question centrale de ce film bouleversant.