Conte de printemps

ERIC ROHMER

Avec Anne Teyssedre, Florence Darel, Hugues Quester

  • 1990
  • 1h52

Jeanne, qui ne peut momentanément réintégrer son appartement, fait la connaissance de Natacha, qui l’invite chez elle. Elle habite chez son père, parti vivre avec sa jeune compagne, Eve, que Natacha déteste. Très vite, Jeanne soupçonnera Natacha de vouloir la jeter dans les bras de son père, afin de troubler son union…

On retrouve dans ce premier opus des «Contes des quatre saisons» le plaisir d’un cinéma littéraire de moraliste, qui, sur un scénario très élaboré, filme des êtres menant un jeu intellectuel chauffé à blanc. Le plaisir d’une mise en scène accordée aux situations sociales, aux professions, à l’état des mœurs et à l’environnement : ici, des appartements semi-bourgeois, semi-bohèmes, remplis de livres, une maison de campagne à Fontainebleau où tout le monde se retrouve comme par hasard. Le printemps est mouillé de pluie fine et il y a des fleurs dans le jardin. L’intrigue prête au discours philosophique. Dans les dialogues, Rohmer a parfaitement saisi le langage contemporain. Et ses interprètes sont tout à fait ses personnages.