Des hommes sans loi

John Hillcoat

Avec Shia LaBeouf, Tom Hardy, Jason Clarke

  • 2012
  • 1h55

1931. Au cœur de l’Amérique en pleine prohibition, dans le comté de Franklin en
Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères
Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif,
veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de costumes,
d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha Howard, le cadet, est le
bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout dans l’alcool qu’il ne sait pas
refuser Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille
des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie
débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police
corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur
légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande
ruée vers l’or du crime.

Après avoir mis en images l’apocalypse de Cormac McCarthy
(La Route), le cinéaste australien s’attaque à un nouveau livre, celui de Matt Bondurant,
Pour quelques gouttes d’alcool, dans lequel l’écrivain narre les exploits de ses aïeux.
Un récit où s’entremêlent faits réels, anecdotes familiales, rumeurs et légendes. Une
aubaine pour John Hillcoat qui a aussitôt vu dans ces pages une véritable mine d’or.
Une opportunité inespérée de combiner deux de ses genres favoris, le western et le
film de gangsters. Quelque chose entre Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
et Bonnie & Clyde d’Arthur Penn, deux références clairement revendiquées par John
Hillcoat. Des hommes sans loi s’inscrit donc dans la tradition des grands classiques
du cinéma américain, un cinéma traversé par les mythes, celui du self made man, cet
individu courageux et seul face à un système perverti.

Sélection Compétition Officielle Cannes 2012