Diamond Island

Davy Chou

Avec Sobon Nuon, Cheanick Nov, Madeza Chhem

  • 2016
  • 1h39

Diamond Island est une île sur les rives de Phnom Penh transformée par des promoteurs immobiliers pour en faire le symbole du Cambodge du futur, un paradis ultra-moderne pour les riches. Bora a 18 ans et, comme de nombreux jeunes originaires des campagnes, il quitte son village natal pour travailler sur ce vaste chantier. C’est là qu’il se lie d’amitié avec d’autres ouvriers de son âge, jusqu’à ce qu’il retrouve son frère aîné, le charismatique Solei, disparu cinq ans plus tôt. Solei lui ouvre alors les portes d’un monde excitant, celui d’une jeunesse urbaine et favorisée, ses filles, ses nuits et ses illusions.

Davy Chou prolonge son expérience de documentariste dans ce premier film de fiction. Filmant les rêves et les illusions de la jeunesse cambodgienne dans un monde livré aux promoteurs immobiliers et aux paradis des riches, il étonne et séduit par la douceur presque hypnotique du récit.

«Diamond Island est une oeuvre qui respire les influences de grands cinéastes asiatiques, Hou Hsiao Hsien, Jia Zangke, ou encore Apichatpong Weerasethakul. Excusez du peu. Mais il y a aussi quelque chose de plus occidental, de Coppola, Gus Van Sant, dans ce formalisme affiché, assumé. Peut-être même de Carax ? Car le film est superbement filmé. Ses couleurs d’emblée flashy, fluo, au néon, oniriques, font tout le charme et la puissance du film. Elles rendent compte à la fois de la renaissance d’un pays et de l’enthousiasme de la jeunesse qui y participe de bon cœur, malgré la difficulté des conditions de travail. Et c’est magnifique (les couleurs de la fin, amère, sont plus sombres). Le travail sur le son est admirable, savamment dosé. On sent un pays vibrer constamment, mais aussi battre les cœurs de ces jeunes gens qui découvrent l’amour () Quelle inspiration ! A la fois politique (en sourdine), romanesque, anti-naturaliste au possible mais proche d’une réalité présente, toujours au plus près de ses personnages sans jamais les abîmer, Diamond Island augure d’une belle carrière pour Davy Chou.» (Les Inrocks)

Prix SACD Semaine Internationale de la Critique Festival de Canne 2016
Grand Prix Festival du Film de Cabourg

Ce film est soutenu par l’Association Française des Cinémas Art et Essai (AFCAE)
Le film a bénéficié du soutien à la réécriture de la Région Normandie en partenariat
avec le CNC et en collaboration avec la Maison de l’Image Basse-Normandie.