Faust

ALEXANDR SOKOUROV

Avec JOHANNES ZEILER, ANTON ADASINSKIY, ISOLDA DYCHAUK

  • 2011
  • 2h14

Librement inspiré de l’histoire de Goethe, Alexander Sokourov réinterprète radicalement le mythe. Faust est un penseur, un rebelle et un pionnier, mais aussi un homme anonyme fait de chair et de sang conduit par la luxure, la cupidité et les impulsions. Dernier volet de la tétralogie de Sokourov – dans les trois premiers, il a fait le portrait de Hitler réfugié dans son nid d’aigle de Berchtesgaden (Moloch) puis de Lénine (Taurus) et de l’empereur Hiro Hito (Le Soleil) – Faust brille une fois de plus par sa vision plastique et picturale qui en fait une succession de tableaux inoubliables.

Évoquant tour à tour l’univers d’un Bosch à travers son personnage de Méphisto, masse de chair informe mais fascinante se baignant au milieu des lavandières, les tonalités de la peinture flamande et allemande du XVe siècle, les préraphaélites dans la chute de deux amants dans l’eau d’un lac, et enfin la peinture romantique allemande dans les paysages désolés de l’au-delà (filmés dans le décor stupéfiant des montagnes de l’Islande), Sokourov s’affirme définitivement comme un des plus grands sculpteurs d’images du cinéma contemporain.

«Il y a des grands films qui vous font rire, d’autres qui vous inondent de larmes, enfin certains trop rares qui changent votre vie. Faust est de ceux là.» (Darren Aronofsky, président du jury du Festival de Venise 2011).

Lion d’Or Mostra de Venise 2011