FLA

Djinn Carrenard

Avec Maha, Laurette Lalande, Azu

  • 2014
  • 2h25

Laure est une hôtesse de l’air qui veut faire un enfant. Oussmane est un musicien qui veut devenir un artiste reconnu. Kahina est une détenue en permission pour Noël, qui veut revoir son fils. Ils vont se rencontrer, se rapprocher, se soutenir, s’affronter, dans la poursuite de leurs rêves. Et ensemble, ils vont tenter de répondre à cette question : Comment l’amour se construit-il ? Comment faire l’amour ?

Après le fauché et génial Donoma, Djinn Carrénard propose un film d’amour faussement relâché et porté par des dialogues à vif. Un garçon, deux filles, comme un héritage lointain des dispositifs très simples de la Nouvelle Vague. Alerte, élégant, le film a des qualités comparables à celui d’un Kechiche : une façon impressionnante de savoir tenir la mise en scène tout en donnant l’impression de l’improviser, voire de la lâcher complètement. Dans FLA comme dans La Vie d’Adèle, la maîtrise formelle est telle que tout se tient, sans baisse d’intensité. Sous l’intrigue minimaliste en forme de chassé-croisé amoureux, quelque chose de mystérieux, de douloureux et de complexe se joue. C’est sur cette douleur que Djinn Carrénard a construit son film, punchy dans sa forme et à vif sur le fond. Un mélange intrigant, impressionnant. Et assez unique en son genre.

Ouverture de la Semaine Internationale de la Critique Festival de Cannes 2014