Goodnight Mommy

Veronika Franz, Severin Fiala

Avec Susanne Wuest, Lukas Schwarz, Elias Schwarz

  • 2015
  • 1h39

En plein été, dans une maison de campagne perdue au milieu des champs de maïs et des bois, des jumeaux de dix ans attendent le retour de leur mère. Lorsqu’elle revient à la maison, le visage entièrement bandé suite à une opération de chirurgie esthétique, les enfants mettent en doute son identité

Dans la pure tradition de l’école autrichienne, les réalisateurs livrent avec Goodnight Mommy, en compétition à Gérardmer, une étude clinique et glaciale de l’amour maternel. Forte de plans d’une précision chirurgicale, leur mise en scène évoque tour à tour les œuvres d’Ulrich Seidl ou celles de Michael Haneke. Se jouant des artifices propres aux films de genre, le duo soigne constamment l’atmosphère, vecteur de toutes les peurs. Surtout celles qui se tapissent, l’air de rien, sous le cadre le plus anodin : celui de la maison et de la famille. Sans révolutionner les thématiques qu’il aborde, le film épate par sa perfection formelle et le crescendo méphistophélique qu’il déploie, distillant dans son dernier tiers des séquences de torture comme on en a rarement vues au cinéma. Un choc à ne pas mettre sous les yeux de tous les spectateurs et de toutes les mères.

Deux prix du jury au Festival du Film Fantastique de Gérardmer