I Wish, Nos voeux secrets

KORE-EDA HIROKAZU

Avec KOKI MAEDA, OHSHIRO MAEDA, RYOGA HAYASHI

  • 2011
  • 2h06

Au Japon, sur l’île de Kyushu, deux frères sont séparés après le divorce de leurs parents. L’aîné, Koichi, âgé de 12 ans, part vivre avec sa mère chez ses grands-parents au sud de l’île, tout près de l’inquiétant volcan Sakurajima. Son petit frère, Ryunosuke, est resté avec son père, guitariste rock, au nord de l’île. Koichi souhaite par-dessus tout que sa famille soit à nouveau réunie – même si cela doit passer par l’éruption dévastatrice du volcan ! Lorsqu’un nouveau TGV relie enfin les 2 régions, Koichi et son jeune frère organisent clandestinement un voyage avec quelques amis jusqu’au point de croisement des trains, où un miracle pourrait, dit-on, se produire Verront-ils se réaliser leurs vœux secrets ?

A l’instar de Nobody Knows, les héros de I wish sont de jeunes enfants qui font preuve d’une autonomie et d’une débrouillardise qui nourrit l’attachement que l’on éprouve pour eux. C’est le genre de film qui, sans jamais tricher avec le spectateur, montre la vie dans ce qu’elle a de plus noble et offre une véritable bouffée d’air frais. C’est un film chaleureux, tendre et émouvant, dont toute la richesse se situe dans les détails. La sensibilité de Kore-Eda s’affirme un peu plus encore, moins méditatif ici que dans After Life ou Distance, mais léger et apaisé, dans la lignée de Still Walking. Kore-Eda, cinéaste précieux, n’a quasiment nul autre pareil pour saisir la vie en mouvement, tout au moins avec cette délicatesse là. I wish est, en effet, une caresse sur la joue, rassurante, apaisante, qui fleure bon la douce mélancolie comme (presque) seul le cinéma asiatique peut nous en procurer. Sans morale, plein de tendresse, moelleux comme un karukan, innocent comme un dessin à la gouache à l’eau. Un film coup de cœur, enjoué et réjouissant.