It’s a Free World !

Angie n’a peut-être pas fait d’études, mais elle est jeune, énergique et ambitieuse. Elle a connu des moments difficiles, mais cette fois, elle est bien décidée à avoir sa part du gâteau. Avec sa colocataire Rose, Angie monte un cabinet de recrutement. Elle évolue désormais dans le monde nébuleux des
agences pour l’emploi, des contremaîtres et des ouvriers immigrés

It’s a free world nous plonge au coeur du miracle anglo-saxon, une réalité faite de travail flexible, de globalisation, d’horaires doubles, pour le plus grand bonheur des heureux consommateurs S’attachant toujours à dépeindre avec autant de talent la réalité sociale, Ken Loach, s’adapte aux évolutions de la société britannique. Travail précaire, exploitation des pauvres par les pauvres, longues chaînes de sous-traitance diluant les responsabilités, utilisation d’immigrés clandestins, hypocrisie de l’état et du système, Ken Loach embrasse un
important et vaste sujet dans un film dense mais jamais manichéen. N’admettant aucune fioriture pour se concentrer sur le coeur de l’histoire et le jeu des acteurs, la démonstration n’en est que plus efficace et fait l’effet d’un coup de poing.

«Il y a quelque chose d’implacable, et de désespérant, dans ce constat d’une exploitation des pauvres par les pauvres. Du côté des prolétaires, Loach ne juge pas Angie, il juge le système qui réveille son égoïsme, lui donne des alibis pour commettre l’inadmissible.» (Le Monde)

«A 71 ans Ken Loach semble retrouver toute son énergie et son punch, au point que « It’s a Free World ! » pourrait bien être sa réussite la plus éclatante depuis « Ladybird« .» (Le Nouvel Observateur)