Jasmine

Alain Ughetto

Avec les voix de Jean-Pierre Darroussin, Fanzaneh Ramzi

  • 2013
  • 1h10

Dans le Téhéran de Khomeiny, mystérieux et oppressant, dans le tumulte de l’Histoire, des êtres de pâte et de sang luttent comme bien d’autres pour l’amour et la liberté. Du frémissement de la pâte modelée, surgit la plus incroyable des histoires mêlant l’amour et la révolution : France, fin des années 70, Alain rencontre Jasmine, une Iranienne ; elle change le cours de sa vie.

Entre révolution, amour, poésie, Alain Ughetto propose un cinéma d’animation documentaire rêveur, nouveau territoire des oeuvres documentaires, depuis Valse Bashir en passant par Monsieur Crulic mais, surtout ici, étonnamment très proche de L’Image manquante de Rithy Panh. Comme dans le film de Rithy Panh, on voit Alain Ughetto revenir sur un passé enfoui dans sa mémoire en malaxant la pâte et recréant les personnages auxquels il donne immédiatement une âme. La séquence où l’une des créatures prend vie dans les mains du cinéaste, en montage accéléré, est magnifique. Jasmine se déploie tel un kaléidoscope. Les deux amants sont omniprésents mais, en même temps, ils semblent dépassés par l’histoire en marche, les archives télévisées, les bouts de films Super-8, les vidéos récentes… Un film touchant, romantique, tout aussi poétique, que politique…