Je me tue à le dire

Xavier Seron

Avec Jean-Jacques Rausin, Myriam Boyer, Fanny Touron

  • 2016
  • 1h30

Michel va mourir. Comme vous, comme moi, et comme sa mère, sauf que sa mère, c’est son médecin qui le lui a dit. Alors elle a décidé de vivre. Et vivre pour la maman de Michel, ça veut dire nourrir ses chats, boire du mousseux et aimer Michel. Mais cet amour, Michel le trouve parfois un peu encombrant. A tel point qu’il semble soudain développer des symptômes très proches de ceux de sa mère. Et si Michel avait lui aussi un cancer du sein ? Je me tue à le dire est aussi excessif que son noir et blanc est contrasté. Mais c’est justement ces excès qui le rendent enthousiasmant, cette façon décomplexée d’essayer, quitte parfois à échouer.

Avec ce premier long atypique, Xavier Seron ose toutes les folies : les jeux de mots, l’humour potache, les malaises gênants, les caricatures cinglantes, et surtout, un rapport à l’intime qui flirte souvent avec le trivial. Le film est un véritable écrin pour la folie douce de Jean-Jacques Rausin, grand héros pathético-comique, sorte de Michel Blanc trash. Quant à Myriam Boyer, elle endosse avec courage et classe le rôle difficile de la mère dégradée, malade et folle à en mourir, mais pleine d’humanité.