Killer Joe

William Friedkin

Avec Matthew McConaughey, Emile Hirsch, Thomas Haden Church.

  • 2012
  • 1h43

Chris, 22 ans, petit dealer de son état, doit absolument trouver 6.000 dollars s’il veut
sauver sa peau. Son seul espoir : les 50.000 dollars de l’assurance-vie de sa crapule
de mère. Mais qui va se charger du sale boulot ? Killer Joe, flic le jour, tueur à gages
la nuit, est appelé à la rescousse. Mais il se fait payer d’avance et Chris n’a pas un
sou en poche. Il tente de négocier. En vain. Joe refuse de discuter, il a des principes…
jusqu’à ce qu’il rencontre Dottie, la charmante sœur de Chris. Alors Killer Joe veut
bien qu’on le paye sur l’argent de l’assurance si on le laisse jouer avec Dottie…

Après
l’excellent thriller paranoïaque Bug en 2006, Friedkin, l’auteur culte de The French
Connection
et The Exorcist, revient en force avec Killer Joe, également adapté d’une
des pièces du dramaturge américain Tracy Letts. Son nouveau film, présente les
contours familiers d’un film de genre, mais c’est surtout un vrai plaisir de cinéma, mis
en scène avec une inspiration et une jubilation communicatives. A quoi le réalisateur
ajoute, on ne se refait pas, un jusqu’au-boutisme de bon aloi, explosant les limites du
genre comme celles du bon goût et tout ce qui s’ensuit, pour tracer le portrait au vitriol
d’une famille américaine dysfonctionnelle – observation qu’il assaisonne d’une solide
dose d’ironie féroce. C’est dire si, servi par un Matthew McConaughey bluffant, Killer
Joe
a dynamité la Mostra de Venise.