L’Etrange couleur des larmes de ton corps

Hélène Cattet, Bruno Forzani

Avec Elsebeth Steentoft, Klaus Tange, Sam Louwyck

  • 2013
  • 1h43

Une femme disparaît. Son mari enquête sur les conditions étranges de sa disparition. L’a-t-elle quitté? Est-elle morte? Au fur et à mesure qu’il avance dans ses recherches, son appartement devient un gouffre d’où toute sortie paraît exclue…

Après un sublime portrait de femme en trois tableaux à fleur de peau (Amer), les alchimistes Hélène Cattet et Bruno Forzani radicalisent leurs expérimentations esthétiques et narratives avec L’Étrange couleur des larmes de ton corps, hommage au giallo et déambulation toxique et suffocante dans la psyché de personnages dissimulateurs. Le parti pris est radical, assumé et revendiqué : le film n’est pas narratif au sens classique du terme, l’histoire n’est qu’un prétexte, comme un rêve. Le personnage rêve beaucoup d’ailleurs dans ce film et l’on se perd avec lui, dans une semi conscience, nous errons d’une pièce et d’un appartement à l’autre et la quête de départ se délite. Le décor sublime prête à la rêverie, un immeuble art nouveau avec des fresques qui nous observent, comme elles observent les personnages. Ce n’est pas un film, c’est du cinéma !