L’Hiver dernier

John Shank

Avec Vincent Rottiers, Anaïs Demoustier, Florence Loiret-Caille

  • 2012
  • 1h43

Quelque part sur un plateau isolé. Johann a repris la ferme de son père. Il y
consacre tout son temps et toute son énergie. Aux portes de l’hiver, l’équilibre
fragile de son exploitation est menacé. Johann se replie sur lui-même, fuit
les êtres qui l’entourent. Prisonnier de son héritage, il continue à accomplir
les mêmes gestes et tente d’aimer comme il peut l’univers dans lequel il vit,
au moment même où ce monde est sur le point de disparaître.

John Shank est originaire du Midwest américain, ce qui explique peut-être cet attachement à la
terre dont il est question tout du long de son premier film. Filmer la ruralité, la
mort progressive du monde paysan, le rapport à la terre, l’amour de la nature,
des bêtes, du travail éreintant de l’agriculture : voilà le sujet de ce film, qui
suit Johann (Vincent Rottiers, toujours aussi animal et magnétique), fermier,
prisonnier de l’exploitation paternelle, amoureux fou de ces paysages et de cette
liberté qu’offre un décor naturel et grandiose. Dans L’Hiver dernier, chacun des
plans est un tableau. Ciels noirs et menaçants sur des terres sublimes, horizons
aux mille couleurs, vent qui souffle sur les blés, couchers de soleil du nord
Aveyron et troupeau de vaches dans les prés : Shank filme la nature, le silence…