La Belle Promise

En Palestine, trois sœurs issues de l’aristocratie chrétienne ont perdu leur terre et leur statut social après la guerre des Six Jours de 1967 avec Israël. Incapables de faire face à leur nouvelle réalité, elles s’isolent du reste du monde en s’enfermant dans leur villa pour se raccrocher à leur vie passée. L’arrivée de leur jeune nièce, Badia, ne tarde pas à bousculer leur routine et d’autant plus lorsqu’elles se mettent en tête de lui trouver un mari.

«Je voulais mettre en avant la réalité de la vie palestinienne, et montrer que les problèmes en Palestine, tels qu’ils sont montrés aujourd’hui, mettent trop souvent de côté la question de l’humain. Ce n’est pas qu’une question de morts, de territoires ou de martyrs mais plutôt d’êtres humains avec leurs forces et faiblesses, leur compassion ou leur entêtement. J’avais l’impression que cela manquait aux films palestiniens où nous sommes dépeints soit comme héros soit comme victimes, sans jamais parler des êtres en tant que personne. C’est précisément le sens de ma démarche.» Suha Arraf, réalise ici son premier film après avoir été scénariste de La Fiancée syrienne et Les Citronniers.