La Petite Chambre

C’est une histoire de cœur. Celui d’Edmond n’est plus très solide. Mais il bat au
rythme d’une indépendance farouche, celle qui lui fait refuser l’idée d’entrer
en maison de retraite, celle qui le pousse à refuser les soins de Rose, qu’on lui
envoie comme infirmière à domicile. Papy fait de la résistance? La jeune femme
lui tient tête. Elle sait le tumulte qui saisit un cœur quand il faut accepter l’inacceptable. Le sien n’est pas encore remis. Un jour, une mauvaise chute
oblige Edmond à accepter l’aide de Rose…

Ce film tient à la qualité du regard
des deux réalisatrices, à la sensibilité attentive de comédiens formidables
(Bouquet comme jamais, mais Florence Loiret Caille est superbe aussi). Et cet
espèce d’état de grâce qui porte tout le film nous laisse comblés d’émotions
contradictoires : on sourit, on pleurerait presque un peu, mais surtout on est
heureux parce qu’Edmond reste libre, que sa petite infirmière ne lâche rien, et
que pour le reste, c’est la vie, rien que la vie et c’est bien comme ça.