La Piel que habito

Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau grâce à laquelle il aurait pu la sauver. Douze ans après le drame, il réussit à cultiver une peau, véritable cuirasse contre toute agression. Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert un cobaye, un complice et une absence totale de scrupules

Avec son 18e film, Pedro Almodóvar revient au cinéma subversif de ses débuts et met en scène un savant fou, dans la lignée de Frankenstein. Inspiré du polar de Thierry Jonquet Mygale, La Piel que habito joue sur les codes du film d’horreur pour finalement plonger dans le thriller chirurgical haletant, étrange et surprenant. Inspiré du célèbre film de Georges Franju Les Yeux sans visage, Almodovar choisit le Technicolor qui lui va si bien et retrouve, après plus de 20 ans (Attache-moi en1990), un Antonio Banderas tout en retenue, en chirurgien psychotique glacial, incapable de la moindre empathie envers ses clients.

Sélection Compétition Officielle Cannes 2011