Laissez bronzer les cadavres

Hélène Cattet, Bruno Forzani

Avec Elina Lowensohn, Stéphane Ferrara, Hervé Sogne, Bernie Bonvoisin

  • 2017
  • 1h30

La Méditerranée, l’été : une mer d’azur, un soleil de plomb et 250 kilos d’or volés par Rhino et sa bande! Ils ont trouvé la planque idéale : un village abandonné, coupé de tout, investi par une artiste en manque d’inspiration. Hélas, quelques invités surprises et deux flics vont contrecarrer leur plan : ce lieu paradisiaque, autrefois théâtre d’orgies et de happenings sauvages, va se transformer en un véritable champ de bataille impitoyable et hallucinatoire !

Devenus en l’espace de deux longs-métrages (Amer et L’Étrange couleur des larmes de ton corps, projetés dans à peu près tous les festivals que compte le système solaire) les réalisateurs les plus cotés du cinéma de genre, Hélène Cattet et Bruno Forzani persistent dans leur grand chamboulement pop avec Laissez bronzer les cadavres, adaptation d’une série noire vicelarde griffée Manchette & Bastid. Teigneux, caniculaire et sexy, Laissez bronzer les cadavres cogne dur ; une déflagration sans répit qui vous fait atteindre l’extase et l’agonie.

«Mieux qu’une adaptation étonnamment fidèle du court roman de Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid, Laissez Bronzer les Cadavres en est une exaltation furieuse. Un râle de jouissance tout autant qu’un « Mort aux vaches » asséné avec un mauvais esprit jubilatoire. Le film ose sans cesse, manque trébucher sur sa générosité graphique inouïe mais ne s’excuse jamais. Il dégaine le casting le plus dément de la décennie pour un film français, trouve une complémentarité évidente entre Elina Löwensohn, muse de cinéastes arty barrés, et Stéphane Ferrara, trogne crispée du polar 80 revenue brûler l’écran une dernière fois. Certains effets désarçonnent, certaines scènes semblent too much, la cohérence fulgurante du tout finit par donner naissance à l’un des plus saisissants plaisirs de spectateur de l’année. Difficile de faire plus chaos.» (Chaos Reigns)