Le Géant égoïste

Clio Barnard

Avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder

  • 2013
  • 1h31

Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

On est bouleversé par ce récit initiatique qui capte avec justesse l’indomptable énergie de la jeunesse. Adapté d’un conte d’Oscar Wilde, et bien ancré dans la vie réelle, celle qui passe à toute allure dans les rues mouillées du nord de l’Angleterre, on pense évidemment à Ken Loach. C’est, en effet, à la fois une fable sociale sur l’enfance et une leçon de cinéma, un peu l’équivalent aujourd’hui de ce que fut, dans le cinéma britannique, Kes de Ken Loach il y a plus de 40 ans, devenu depuis un classique. Un film qui parlait lui aussi d’adolescence incomprise et d’animaux. L’image est baignée dans une grisaille brumeuse, industrielle et étrangement poétique, et les personnages ont une puissance d’émotion hallucinante, aussi bien les deux jeunes protagonistes, inoubliables de justesse et de violence candide, que l’énigmatique «géant».

Avec “Le Géant égoïste”, fable tragique située dans le Nord de l’Angleterre, Clio Barnard réussit une adaptation contemporaine bouleversante d’un conte d’Oscar Wilde. (Télérama)

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