Le Jeune Karl Marx

Raoul Peck

Avec August Diehl, Stefan Konarske, Vicky Krieps

  • 2017
  • 1h58

1844. De toute part, dans une Europe en ébullition, les ouvriers, premières victimes de la “Révolution industrielle”, cherchent à s’organiser devant un “capital” effréné qui dévore tout sur son passage. Karl Marx, journaliste et jeune philosophe de 26 ans, victime de la censure d’une Allemagne répressive, s’exile à Paris avec sa femme Jenny où ils vont faire une rencontre décisive : Friedrich Engels, fils révolté d’un riche industriel Allemand. Intelligents, audacieux et téméraires, ces trois jeunes gens décident que “les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, alors que le but est de le changer ». Entre parties d’échecs endiablées, nuits d’ivresse et débats passionnés, ils rédigent fiévreusement ce qui deviendra la “bible” des révoltes ouvrières en Europe : “Le manifeste du Parti Communiste”, publié en 1848, une oeuvre révolutionnaire
sans précédent.

En signant un biopic sur les jeunes années de Karl Marx, Raoul Peck prenait le risque d’un film didactique ou ultra politisé. C’était sans compter sur la plume inspirée de Pascal Bonitzer, capable à la fois de faire comprendre le contexte historique, l’évolution des courants de pensée et des mouvements ouvriers en cours, tout en donnant parfaitement à saisir les enjeux de chacun des personnages. S’attachant à l’amitié et la complicité qui lia Karl Marx, prolétaire sans le sou et Friedrich Engels, fils de bourgeois tisserand, le scénario donne aussi un rôle fondamental à l’épouse de Marx, soutien indéfectible et contributrice, à l’époque, de certaines alliances. Porté par des acteurs qui apportent une réelle dimension humaine à ces personnages, le film revêt de plus une résonance toute particulière en ces temps où les inégalités augmentent et où la société apparaît plus divisée que jamais.