Le Majordome

Lee Daniels

Avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, John Cusack, Cuba Gooding Jr., Jane Fonda, Terrence Howard

  • 2013
  • 2h12

Le jeune Cecil Gaines, en quête d’un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C’est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale. À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l’évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l’assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des « Black Panthers », de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l’intérieur, mais aussi en père de famille

Avec aux manettes, Lee Daniels, le réalisateur des sulfureux Precious et Paperboy, voilà de quoi attiser les curiosités devant une oeuvre qui s’annonce donc moins conventionnelle que certains biopics récents, d’autant que Forest Whitaker est entouré d’acteurs prestigieux : Jane Fonda, Lenny Kravitz, Oprah Winfrey, John Cusack, James Marsden, Vanessa Redgrave, Alan Rickman et Robin Williams qui incarne ici Eisenhower après avoir été Roosevelt dans La Nuit au musée.

Avec force – mais sans tapage – Lee Daniels dénonce le racisme ordinaire qui existait aux Etats-Unis. Son discours – puissant – ne pourra laisser indifférent. Forest Whitaker est évidemment extraordinaire dans un rôle qui évoque forcément celui d’Anthony Hopkins dans Les vestiges du jour. (A voir, à lire)