Le Printemps de Téhéran

ALI SAMADI AHADI

Avec PEGAH FERYDONI, NAVID AKHAVAN

  • 2011
  • 1h22

Juin 2009, Azedeh et Keveh sont étudiants à Téhéran. Comme d’autres générations avant eux, à l’approche des élections présidentielles, ils commencent à rêver d’une transition démocratique possible en Iran. Ils vont être emportés par cette « vague verte » qui embrase le pays. Des premières révoltes à la répression sanglante, ils nous racontent leur combat, leur espoir, leur peur et leur souffrance. Le Printemps de Téhéran conjugue des images filmées sur le vif et relayées partout dans le monde sur les réseaux sociaux avec des témoignages et des séquences animées qui nous font pénétrer au cœur de cette révolution populaire, au plus proche de ses acteurs.

Dans ce docu-fiction atypique et désarçonnant Ali Samadi Ahadi réunit les pièces du puzzle de la «Révolution verte», bousculant avec sincérité et pudeur la vision occidentale de ces événements récents. À travers le prisme du web 2.0 (blogs et réseaux sociaux ont joué un rôle essentiel lorsque la presse étrangère a été expulsée et que la censure s’est répandue), Le Printemps de Téhéran revient sur l’émergence d’un raz-de-marée, depuis les manifestations étudiantes et populaires jusqu’à la violence irrationnelle de la police anti-émeute et des milices pro-gouvernementales. Trois dimensions esthétiques s’imbriquent : des séquences d’animation que cadencent les voix-off profondes d’Azedeh et Keveh, des interviews de témoins ou d’acteurs du mouvement, et des images réelles, prises sur le vif avec des téléphones portables et des caméscopes (que le réalisateur a obtenues via Youtube & co). Tantôt touché, tantôt en colère, tantôt dépassé, on est pris aux tripes, on apprend, on comprend.