Le Souffle

Alexander Kott

  • 2015
  • 1h35

Un homme et sa fille vivent paisiblement dans une ferme isolée des steppes kazakhes. Alors que deux garçons, un Moscovite et un Kazakh, se disputent le coeur de la jeune fille, une menace sourde se fait sentir…

Le Souffle est une oeuvre poétique et muette. Au souffle des mots qui viendraient donner des explications aisées sur les liens entre les personnages, le contexte temporel et géographique, l’auteur a préféré favoriser le souffle du vent et des éléments s’éprenant de l’étendue spectaculaire des steppes kazakhes. L’approche peut paraître austère ; elle ne l’est jamais. Derrière la truculence et la poésie se cache un drame réellement poignant, à la tristesse d’une injustice universelle, qui va clôturer cette initiation à l’âge adulte. Dans l’inattendu, le souffle, de son irrésistible puissance, fait tout vaciller et impose un point de vue artistique finalement plus original que prévu, qui saura, on l’espère, fédérer les amateurs d’art et essai et même au-delà. Cette ode à la jeunesse et à l’amour, tournée dans des paysages spectaculaires, est exubérante de beauté et toujours pleine de ressources, en particulier quand il s’agit de surprendre le spectateur dans l’inattendu.