Life During Wartime

10 ans ont passé après les épreuves qu’a traversées la famille Jordan. Joy, qui découvre que son mari Allen n’est pas encore guéri de ses problèmes d’addiction, aimerait trouver du réconfort auprès de sa mère et de ses sœurs Trish et Helen, mais celles-ci ont leurs propres problèmes. Trish, dont le mari a été arrêté pour pédophilie, tente de retrouver l’amour dans les bras de Harvey, un homme mûr et divorcé. Helen, elle, n’est pas épanouie malgré son succès à Hollywood.

Sorte de Woody Allen destroy, Todd Solondz s’applique à dynamiter consciencieusement le petit monde ripoliné de la middle-class américaine, de faire apparaître l’hypocrisie, les frustrations, la cruauté, les déviances qui se cachent derrière les portes soigneusement fermées des maisons modèles gentiment alignées dans ces banlieues résidentielles pimpantes qui se ressemblent toutes. Solondz s’acquitte de cette mission de salubrité publique avec un humour qui fait frémir certes, mais qui fait passer la noirceur du propos. Nouvelle pierre à cet édifice, Life during wartime s’impose comme un de ses films les plus impressionnants et les plus maîtrisés, à l’égal d’un Happiness, dont il est le prolongement.

Prix du meilleur scénario au Festival du film de Venise