Life

Anton Corbijn

Avec Dane DeHaan, Robert Pattinson, Joel Edgerton

  • 2015
  • 1h51

Un jeune photographe qui cherche à se faire un nom croise un acteur débutant et décide de lui consacrer un reportage. Cette série de photos iconiques rendit célèbre le photographe Dennis Stock et immortalisa celui qui allait devenir une star : James Dean.

«Ce que Corbijn filme magnifiquement, c’est moins l’icône que tout ce qui va avec. Comme par exemple, le revers de la fascination que Stock a pour Dean, et qui n’est rien d’autre que la mise en lumière de son propre ratage. Il (Pattinson, fascinant) demande, envieux, à l’acteur : «Comment tu fais pour que ce soit aussi facile ?». L’image est évidemment minutieuse, faite de déclinaisons de gris, de bleus pâles. Se mêle la reconstitution réaliste du New York pré-sixties, de l’ambiance des clubs et de l’Actors’ Studio, et l’obsession de Corbijn pour cette mystérieuse qualité qu’est la photogénie – Pattinson n’est pas le pire canevas pour l’exercice. Est frappante la franchise avec laquelle Corbijn décrit les sentiments d’un photographe envers son sujet : d’abord, il est entièrement habité, obsédé. Puis, comme dans tous les métiers de vampire, une fois le cliché obtenu, l’intérêt s’étiole lentement, Stock veut passer à autre chose. Les photos paraissent dans Life et James Dean, gamin paumé, reste ce qu’il aura été pendant tout le film: une image dans le corps d’un idiot, qui décédera quelques mois plus tard dans le crash de sa Porsche 550.» (Libération)