Mémoires de jeunesse

James Kent

Avec Alicia Vikander, Kit Harington, Taron Egerton

  • 2015
  • 2h10

Printemps 1914. Jeune femme féministe à l’esprit frondeur, Vera Brittain est résolue à passer les examens d’admission à Oxford, malgré l’hostilité de ses parents particulièrement conservateurs. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée et soutenue par son frère et sa bande d’amis – et notamment par le brillant Roland Leighton dont elle s’éprend. Mais les rêves de Vera se brisent au moment où l’Angleterre entre en guerre et où tous les jeunes hommes s’engagent dans l’armée. Elle renonce alors à écrire pour devenir infirmière. Tandis que la jeune femme se rapproche de plus en plus du front, elle assiste avec désespoir à l’effondrement de son monde.

C’est un film aussi beau et romanesque que bouleversant, une fresque historique et intime qui nous plonge au cœur de la tragédie que fut la première guerre mondiale tout en brossant le portrait passionnant d’une femme passionnante : Vera Brittain. La puissance évocatrice du film doit en effet beaucoup aux récits de Vera Brittain dont il est directement inspiré. Mémoires de jeunesse montre cette guerre d’hommes à travers les yeux d’une femme qui y a participé et dont la vie a définitivement basculé. Le film montre comment toute une génération enthousiaste et prometteuse a été brisée, fauchée en pleine jeunesse ou hantée à jamais par le souvenir de l’horreur, avec la farouche détermination du plus jamais ça. Et la tragédie est d’autant plus saisissante qu’on la voit dans les yeux limpides, le visage lumineux de Vera, incarnée par la merveilleuse actrice suédoise Alicia Vikander.