Monsieur Lazhar

Philippe Falardeau

Avec Mohamed Fellag, Sophie Nélisse, Émilien Néron

  • 2012
  • 1h34

Bachir Lazhar, un Algérien de 50 ans, apprend dans le Journal de Montréal
qu’une institutrice de sixième année s’est pendue dans sa classe, le soir après
les cours. Il va offrir ses services de remplaçant à la directrice de l’école. Il dit
avoir a été instituteur à Alger, et il est disponible sur le champ. Bachir fait alors
la rencontre d’un groupe d’enfants ébranlés, mais attachants. Le fossé apparaît
dès le premier jour alors que Bachir leur propose une dictée hors de leur portée,
tirée de Honoré de Balzac. Personnage énigmatique qui pénètre dans un monde
de femmes et de réformes pédagogiques, Bachir s’attache peu à peu à Alice et
Simon, deux élèves qui se démarquent par leur charisme et qui portent leur lot de culpabilité quant à la mort de leur professeur. Quant à Bachir, personne à
l’école ne connaît sa vie algérienne. On ne se doute pas qu’il risque l’expulsion du
pays à tout moment ?

Adapté d’une pièce de théâtre d’Evelyne de la Chenelière,
Monsieur Lazhar met en images la rencontre de deux mondes et la puissance
de la parole. Après Congorama et C’est pas moi, je le jure !, Philippe Falardeau
renoue avec le cinéma social qui avait marqué ses débuts (La Moitié gauche du
frigo). À travers le parcours émotif des enfants et des adultes, le cinéaste suit
avec humour et sensibilité un homme humble prêt à transcender sa propre perte
pour aider les écoliers à vaincre le silence qui les emmure.

«Un drame poignant
sur l’enfance, la tendresse et ce lieu sacré que devrait être l’école.
» (La Presse)