Never Let Me Go

MARK ROMANEK

Avec KEIRA KNIGHTLEY, CAREY MULLIGAN, ANDREW GARFIELD, CHARLOTTE RAMPLING

  • 2010
  • 1h43

Fin des années 70. Tommy, Ruth et Kathy sont des enfants comme les autres, fréquentent un pensionnat a priori idyllique, étudient l’histoire, font du sport, et s’aiment sur du Judy Bridgewater. Devenus adultes, ils vont devoir se confronter à l’amour très puissant qu’ils se portent mutuellement tout en se préparant à affronter une terrible réalité qui attend de se révéler depuis bien longtemps…

Troisième adaptation d’un roman de Ishiguro à l’écran, l’un des plus beaux de la décennie, Never let me go – signé par Mark Romanek (réalisateur du déjà troublant One Hour Photo en 2002)- propose une incursion aussi troublante qu’émouvante dans le domaine du clonage humain. Imprégné d’une poésie mélancolique et triste, le film s’éloigne totalement du film de science-fiction à l’esthétique clinique. Esthétiquement, Romanek effectue en effet un travail formidable. Raconté en flash-back du point de vue de Kathy, le film épouse davantage la forme d’un mélodrame en mode introspectif et au charme suranné où sont livrés avec sensibilité et délicatesse les rêves fragiles de jeunes êtres à peine sortis de l’enfance. En respectant ainsi l’essence du roman d’Ishiguro, Romanek ouvre doucement la porte à la réflexion.

Prix du Public toronto 2010