Nos héros sont morts ce soir

David Perrault

Avec Denis Ménochet, Jean-Pierre Martins, Philippe Nahon

  • 2013
  • 1h34

France, début des années 60. Simon, catcheur, porte le masque blanc, sur le ring il est « Le Spectre ». il propose à son ami Victor, de retour de la guerre, d’être son adversaire au masque noir : « L’Équarrisseur de belleville ». Mais pour Victor, encore fragile, le rôle paraît bientôt trop lourd à porter : pour une fois dans sa vie, il aimerait être dans la peau de celui qu’on applaudit. Simon suggère alors à son ami d’échanger les masques. Mais on ne trompe pas ce milieu là impunément

Nous voilà très loin du cinéma français qu’on voit à Cannes ou ailleurs, dans un film-ovni, le premier de David Perrault. Un jeune homme qui, avec un nom pareil, n’a pas de mal à nous entraîner dans un univers de conte fantastique, mêlé de réalité rétro. L’originalité de Nos héros sont morts ce soir, c’est aussi sa vraie richesse visuelle, qui, après une mise en place un peu sage, se déploie progressivement, superbement. En une généreuse déclaration d’amour au cinéma. (Télérama)

Le film ne sombre jamais dans le piège du passéisme, grâce à sa reconstitution historique économe, à sa stylisation épurée, à ses ralentis, à ses trouées méditatives et à la musique électro-atmosphérique. (Les inrocks)