Ordinary People

Tôt le matin. Un bus avec sept soldats roule vers une destination inconnue.
Parmi eux, Dzoni, vingt ans, nouvelle recrue dans cette brigade qu’il a du
mal à intégrer. Le bus arrive devant une ferme abandonnée entourée d’un
champ. Dzoni, inquiet par le mystère de leur mission, essaie de savoir ce
qu’on attend d’eux. Pas de réponse. L’attente commence, dans un champ
brûlé par le soleil. Un bus s’approche, transportant des hommes blottis les
uns contre les autres. Le commandant de l’unité explique à ses recrues
que ces prisonniers sont les ennemis… Dans les pas de Dzoni, Ordinary
people scrute le cheminement moral et psychologique de soldats en proie
à l’obligation d’exécuter sommairement des innocents sans aucune autre
forme de procès. Intense, saisissant et superbement composé, ce premier film, aussi lumineux dans son traitement que grave par son sujet, invite donc
à une réflexion qu’initiaient déjà Full Metal Jacket et Outrages. Passionnant,
Ordinary people révèle un vrai talent et l’envie d’un regard aussi
subtil que puissant. Prometteur.
Sélection Officielle Semaine de la Critique Cannes 2009